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le secourisme
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25 avril 2019

Interview d'un pisteur secouriste

Interview d’Alexandre un pisteur secouriste

 

MOI :Bonjour.

ALEXANDRE: Bonjour.

MOI:Comment vous appelez-vous ?

ALEXANDRE:Je m’appelle Alexandre.

MOI:Quel est votre métier ?

ALEXANDRE:Alors je suis pisteur secouriste à Chamrousse.

TP:Comment devient-on pisteur ?

ALEXANDRE:Et bien pour devenir pisteur il faut déjà avoir un bon niveau de ski et une fois que l’on est arrivé à avoir un bon niveau de ski il y a un test technique à passer sur une piste un peu difficile. On est noté par un jury qui vient de plusieurs stations différentes. Une fois que l’on a réussi tout cela, on peut accéder au cursus et passer toutes les formations de secouriste.

MOI: C’est quoi le cursus ?

ALEXANDRE : Le cursus, c’est la formation en général, c’est comme un cycle d’études si tu veux. Mais pour le faire il est assez court, sur quelques semaines.

MOI: Quelle est la piste la plus difficile pour passer avec le traîneau ?

ALEXANDRE : La plus difficile,c’est peut être le couloir de Casserousse

MOI: Est-ce que vous vous êtes déjà fait mal dans le cadre de votre métier ?

ALEXANDRE : Je me suis déjà fait un peu mal au pouce mais pas de grosses blessures en tout cas.

MOI: Que faites-vous en attendant un secours ?

ALEXANDRE : Et bien, on se repose pour être bien en forme,non, je plaisante ! Globalement, on a toujours quelque chose à faire. On reste toujours au moins deux pisteurs dans le poste de secours de façon à pouvoir intervenir rapidement sur un secours. Sinon, quand on n’est pas de permanence (la permanence, c’est quand on est au poste), on tourne sur les pistes, on remet en état le matériel, on répare les traîneaux, on discute un peu avec les clients pour leur indiquer les pistes qui correspondent à leur niveau.

MOI : Que préférez-vous le plus dans ce métier ?

ALEXANDRE: Ce que j’aime le plus c’est la relation avec les clients et puis de travailler en équipe.

MOI : Qu’est ce que vous aimez le moins ?

ALEXANDRE :Ce que j’aime le moins , j’ai l’impression que ce travail me plaît plutôt pas mal parce que… je ne vois pas ce qui me plaît le moins ! Peut-être quand il fait très mauvais temps on a un peu moins de choses à faire des fois, c’est un peu plus long que les autres jours non globalement c’est un métier plutôt agréable

MOI: Quel type d’intervention faites-vous le plus ?

ALEXANDRE:On fait beaucoup de secours sur la station. Sinon on fait beaucoup de remise en état sur les pistes, on remet des jalons correctement, on signale des dangers éventuels.

MOI:Combien d’interventions faites-vous en moyenne ?

ALEXANDRE:Alors au total sur la saison on fait à peu près 600 secours tout confondus. Et donc cela varie suivant les pisteurs et les secteurs mais cela va de 30 à 70 interventions pour la saison.

MOI:Que faut-il faire quand est témoin d’un accident ?

ALEXANDRE : Alors quand on est témoin d’un accident et bien...C’est une vaste question ! Il faut surtout évidemment prévenir les secours donc pour ça il faut bien reconnaître l’endroit ou la victime se trouve sur les pistes. Pour cela, vous savez vous les enfants de station, il faut savoir lire les balises (la balise c’est le nom de la piste et avec le numéro de la balise) de façon à ce que nous on puisse tout de suite aller au bon endroit pour la retrouver. Après si le blessé est dans une position inconfortable ou que c’est assez grave il faut lui porter secours quand on a les possibilités de le faire. Quand on n’a pas de capacités à porter secours, il vaut mieux ne pas toucher la personne et aller appeler les secours au plus vite.

MOI:Quelle est la différence entre un traîneau et une barquette ?

ALEXANDRE:Alors un traîneau c’est quand le pisteur descend tout seul, c’est comme une luge on est juste à l’avant du traîneau, avec 2 grandes cannes qui nous permettent de freiner, et pour la barquette il faut être 2 pisteurs : 1 devant et 1 derrière. La barquette, elle est plus adaptée au secours en hors-piste et pour les pistes les plus raides et bosselées, on prend la barquette pour que le blessé soit dans de bonnes conditions.

MOI : Faites-vous autre chose que des secours dans le cadre de ce travail ?

ALEXANDRE : Oui on fait aussi du déclenchement d’avalanches, comme il y a dix jours il a beaucoup neigé, donc on a déclenché quelques avalanches au dessus des Lacs Robert et du couloir de Casserousse pour sécuriser les pistes. On fait donc du balisage sur les pistes…on remet des jalons... on signale des dangers... on s’occupe un petit peu des canons à neige, c’est assez varié et puis on a aussi beaucoup de relations avec les clients qui nous demandent le chemin pour savoir s’il peuvent aller sur certaines pistes par rapport à leur niveau de ski.

MOI: Ou est-ce qu’on déclenche des avalanches ?

ALEXANDRE : Alors il y a plusieurs secteurs. Il y a le secteur que l’on appelle Les Croissants,ce sont tous les couloirs qui sont sous le téléphérique quand on monte au sommet de la Croix. Donc là, on déclenche ce secteur parce que de temps en temps, des coulées peuvent aller jusqu’à l’Olympique Homme et le retour P2, vous connaissez peut-être c’est la petite piste bleue qui permet de rejoindre l’Olympique Homme, donc c’est vrai que toutes ces pistes là comme les Robert et le couloir de Casserousse sont surplombées de pentes de neige assez raides et de temps en temps une coulée peut couper la piste ouverte. Pour qu’il n’arrive pas de soucis on déclenche tôt le matin ou alors dans l’après-midi, on déclenche quand on a fermé complètement l’endroit, on va mettre un peu d’explosif pour voir s’il n’y a pas de problèmes.

MOI: Mais quand vous déclenchez, ça atterrit sur la piste ?

ALEXANDRE : Voilà c’est pour ça qu’on le fait en général tôt le matin. On monte 2 heures avant l’ouverture des pistes et on laisse toujours des vigies (des vigies c’est d’autres pisteurs qui restent en bas aux accès où l’avalanche peut tomber pour être sûrs que des randonneurs ne passent pas par là à ce moment là ). Même si le domaine est fermé 2 heures avant l’ouverture il y a beaucoup de gens qui pratiquent la montagne en dehors des heures d’ouvertures des pistes donc on veut vraiment être sûrs qu’il n’y ait personne. Une fois que les vigies nous donnent le feu vert et qu’on peut déclencher les avalanches, on les déclenche.

MOI: C’est sur quelles pistes que vous déclenchez le plus d’avalanches ?

ALEXANDRE : Le plus c’est peut être les Lacs Robert et le couloir de Casserousse je pense que ce sont ces 2 endroits où l’on déclenche le plus d’avalanches.

MOI: Merci.
ALEXANDRE : Merci à vous

 

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